09 février 2022

À propos de la liturgie


10 février


Sainte Scholastique

« Marthe et Marie »
(Luc 10, 38-42)


Marthe ne connaissait évidemment pas le mot de sainte Thérèse d’Avila, qui affirmait que le Christ pouvait être trouvé au fond des casseroles. Peut-être que Marie en a l’intuition ! Elle se dit que sa sœur pourra bien trouver Jésus dans sa cuisine, comme elle le trouve en s’asseyant devant lui et en se laissant enseigner par lui. C’est de toute façon une part qui ne peut être enlevée. Le Verbe de Dieu fait chair, l’incarnation du Fils de Dieu, le partage qu’il a fait de notre existence, son ministère que les Évangiles nous retracent, sa mort et sa résurrection : tout cela ne peut nous être enlevé, si nous voulons bien nous y attacher nous-mêmes. 

Cette page nous dit que c’est possible de s’attacher à la personne de Jésus, c’est possible de se laisser enseigner par lui, c’est possible d’avoir avec lui une relation intime, c’est possible de le laisser venir chez nous, de le laisser entrer chez nous, de le recevoir avec toutes les attentions qu’on met à recevoir quelqu’un qu’on aime. S’il est véritable, l’amour ne peut pas nous être enlevé.
 
Nous n’avons aucun orgueil à tirer de la meilleure part. Marie a choisi la meilleure part. Marie a choisi de recevoir la meilleure part puisqu’elle lui est offerte. Marie a choisi de se laisser habiter par ce qu’il y a de meilleur dans le Christ. Ce qu’il y a de meilleur dans le Christ ressuscité ne peut lui être enlevé, ne peut nous être enlevé. Prenez et mangez, nous dit-il encore. Prenez et buvez. Mon corps livré pour vous, c’est la meilleure part de moi-même. Elle ne vous sera pas enlevée.


P. Nicolas Dayez,

Homélie pour la fête de Sainte Scholastique

Maredsous, 10 février 2021